Environnement

mardi, 19 novembre 2013 13:25

« Il était une forêt » de Luc Jacquet sur une idée originale de Francis Hallé

(cf l’article du 11 Juillet dernier)

Depuis Mercredi, il est en salle. Il faut aller le voir car des fréquentations de la première semaine dépend la durée de vie sur les écrans. C’est un film poème, un documentaire film. Pas simple à réaliser : un arbre cela ne bouge pas. Enfin on le croît , car selon Francis Hallé , les arbres sont d’incroyables voyageurs .Leurs graines usent de toutes les astuces et ils font tout pour attirer les pollinisateurs . Jacquet, lui, a dû déployer des centaines d’astuces pour tenir les spectateurs en haleine. Mais sans jamais tordre le cou au réel. « Il était une forêt » est le premier documentaire au monde sur le sujet.

 

Il a appelé la technique à son secours mais sans qu’elle ne s’impose. Le drone réussit à nous donner le vertige en une magnifique contre plongée du Moabi, géant de la forêt « l’arbre par excellence selon Francis Hallé . Il a du charisme, une puissance et une beauté inouïe. C’est une merveille convoitée par les animaux pour ses fruits et par les gabonais pour ses ressources médicinales « . Les sons se multiplient , s’enchevêtrent et se mêlent . L’animation et les fresques bravent la contrainte du temps et accélèrent les processus végétaux invisibles. Des lucioles deviennent parfums... Même si vous êtes férus de la forêt tropicale, je suis sûre que vous apprendrez encore des choses , par exemple, découvrir comment se parlent les arbres , comment les passiflores leurrent les papillons, comment les plantes deviennent toxiques quand un danger les menace et comment grâce au vent , le message est diffusé aux voisines qui font de même. Car un des messages de Francis Hallé est que les arbres sont capables de communiquer « on a même découvert récemment qu’ils sont capables d’appeler la pluie : ils fabriquent une molécule, comme une poussière, qui provoque la chute de la pluie. Pour qu’il y ait de la pluie, il faut que l’humidité rencontre une poussière. Eh bien, les arbres fabriquent eux mêmes ces grains de poussière , les libèrent dans l’atmosphère , les molécules d’eau viennent s’agglutiner sur ces petits grains de poussière, forment une goutte. »

Alors, au moment du générique , on découvre que l’on ne sait encore rien de la forêt la nuit, quand les plantes changent de formes et que d’ autres animaux apparaissent. .....

Voir la bande-annonce

A savoir :
La Guyane : Hallé et Jacquet y ont fait leurs repérages . Hallé voulait tester les capacités d’adaptation de son réalisateur « parfois la forêt tropicale oppresse ! ».
Le film : 3 ans , dont 82 jours de tournage ,18 mois de repérages, une équipe de 60 personnes (techniciens, scientifiques, équipes locales au Gabon, au Pérou, au vietnam)
Le livre : « il était la forêt » , ed Actes Sud : 450 photos et illustration, 35 euros. Un beau cadeau.

 

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